Chers confrères et consoeurs, Mélano-infos vous retrouve chaque année pour continuer à tisser le lien nous unissant pour le partage du même passion. Celle de défendre et de promouvoir les bons produits de notre terre, et particulièrement pour entretenir le juste renom de la Tuber Mélanosporum, la seule et unique. « Per la glori dou terraire, vivo la rabasso dou Countat »
Deplacements de la Confrérie Samedi 3 juin 2006 : Alliance truffes et fleurs d’olivier La Confrérie de la Truffe noire était l’invitée d’honneur de la fête de la fleur d’olivier à Caromb (Vaucluse). Cette fête de la fleur d’olivier met l’accent sur la promesse d’une belle récolte et sur la symbolique de l’arbre lui-même « La richesse symbolique de cet arbre est abondante: récompense, purification, force, paix, victoire, fécondité. Consacré à la Déesse grecque Athéna, l'Olivier l'était également au Dieu romain Jupiter. Comme symbole de paix, il faut se rappeler que vers la fin du déluge, une colombe rapporta une branche d'Olivier vers l'arche de Noé. Selon une vieille légende, la croix du Christ était fabriquée de Cèdre et d'Olivier. Dans le langage du Moyen-âge, cet arbre symbolisait l'or et l'amour ». Jean François Bonnet, Maire et Jean François Poulain, propriétaire du restaurant « le four à chaux »à Caromb ont été faits Chevalier d’honneur de notre Confrérie. Samedi et dimanche 3 SEPTEMBRE 2006 :L’alliance des truffes et des cochonnailles Un petit clin d’œil au XIX siècle où les paysans cherchaient la truffe avec le cochon qui terminait sa vie dans la marmite !! FETE DE LA SAUCISSE AU VAL DANS LE VAR : Organisée par la Confrérie de San Antoni di Porquet. Participation de la confrérie au défilé parmi l’ensemble des confréries de la région Provence C’était la 379ème édition à Le Val (83) de la fête de la saucisse! C’est peu dire que cette fête fait vraiment partie du patrimoine de la région. Cette pratique date en effet de l’an de grâce 1628 et c’est une confrérie savante « Saint Antoine du petit cochon » qui en est à l’origine. Louis XIII octroie par lettre patente un privilège bien particulier. Les habitants de ce petit village près de Brignoles ont été autorisés à être les premiers à vendre leurs boudins et leurs saucisses chaque année sur les territoires de Brignoles, Barjols et Saint Maximin. Le Val devient la première commune à pouvoir saigner le cochon dès le début du mois de septembre. Cette pratique s’apparente finalement à un monopole du cochon d’où la fête ! Mais la guerre mît fin à cette charmante pratique et ce n’est qu’en 1984 que les maîtres tasteurs de cochonnailles renouèrent avec cette tradition. Rappelons aussi que Saint Antoine, outre qu’il soit le Saint patron des charcutiers est aussi le Saint patron des rabassiers. Dimanche 28 janvier 2007 : truffes et huile d’olive Le mariage des sens, un certain art de vivre ! Notre Confrerie était l’invitée d’honneur de la 7éme fête de la truffe et de l’huile d’olive à Pelissanne, (Bouches du Rhône). Manifestation pleine de saveurs et de senteurs organisée par Jean Pierre Canuel, Président des trufficulteurs des Bouches du Rhône, Mr Jacky Gérard, maire de St Cannat a été intronisé dans notre Confrérie. Vendredi 9 Février 2007 : Amitiés Franco-suisse La confrérie était invitée à la remise de la médaille de la Ville par le Maire de Carpentras à Mr Werner Zimmermann, Grand Consul de notre confrérie en Suisse . Werner est un ardent promoteur de notre Confrérie et du Comtat Venaissin Dimanche 19 Mai 2007 Alliance truffes et agneaux Un autre petit signe amical à nos amis Bergers, qui en emmenant paître leurs troupeaux de moutons dans les montagnes, débroussaillent, évitent ainsi l’enherbement excessif, et apportent une fumure organique légère à la terre. Cela contribue aussi à l’ensoleillement des cheneraies naturelles productrices de truffes noires sauvages Nous avons été les invités d’honneur de la première fête de l’agneau à Sisteron dans les Alpes de Hautes Provence. Reprise d’une ancienne coutume, avec danses du quadrille, tonte des agneaux, défilé des agneaux, filage de la laine et de nombreux stands autour de produits de terroir comme les célèbres pieds et paquets Sisteronnais . Intronisation de : Mr Alain Escanglon, Président de l’Office de tourisme de Sisteron, Mme Françoise Garcin, éleveur d’agneaux en label rouge Ouverture du marché aux truffes : Le 17 novembre 2006 Le père Bréhier, Curé de la Cathédrale St Siffrein, après une prière en Provençal, a béni avec la relique du bras de St Siffrein, évêque et saint patron de Carpentras, les membres des confréries présentes afin qu’ils trouvent force et courage pour mener à bien la production de leurs produits de terroir. Outre le Saint Mors, emblème historique de la ville, un autre reliquaire fut recensé par l’évêque Ohon en 1322. Il s’agit de ce que l’on nomme « le bras de St Siffrein » récemment restauré, il a la forme d’un bras bénissant et d’une main couverte par un gant épiscopal d’argent et de pierres précieuses. Ce reliquaire contenait les os d’un des avant bras et d’un doigt de St Siffrein soigneusement enveloppés de tissu vert. La chasuble bordée de vert portée par le Père rappelle ce détail. Il était d’usage que l’on prêtât serment sur ce Saint Reliquaire. Après l’inauguration par le Mr le Maire de Carpentras, Jean Claude Andrieu, un rappel historique a permis aux Carpentrassiens de se remémorer une page de leur passé. En effet, le marché de Carpentras est un marché qui « existe depuis les temps les plus anciens ». C’est en 1155, qu’un accord officiel fut passé entre le Comte de Toulouse, Raimond V et l’évêque Raymond de Carpentras. Par ce traité Le Comte reconnaissait que « les droits présents et futurs sur tout ce qui est apporté et sur tout qui est emporté » appartenaient au Prélat du Comtat Venaissin et lui confirme qu’aucun autre marché ne sera autorisé « de l’Ouvéze à la Sorgue », autre que celui de Carpentras. Sous la domination des Comtes de Toulouse, le marché fut florissant et réputé d’autant qu’une charte supplémentaire fut signé par Raymond VII en 1239 permettant « aux étrangers » des autres villes et villages de se rendre à Carpentras « en toute sécurité et d’en revenir en toute quiétude », les baillis étant chargés de garantir cette liberté. L’octroi de ces privilèges permettant une exclusivité a marqué les étapes de l’histoire des marchés et foires de Carpentras du Moyen Age à la Révolution. Ainsi par ces reconnaissances, le marché de Carpentras est le plus ancien du Vaucluse, les autres étant postérieurs de 300 ou 400 ans, comme celui d’Avignon par exemple crée en 1423, Cavaillon en 1516, Valréas en 1553 etc.… Après ces cérémonies, les confréries et visiteurs nombreux se sont retrouvés sur le parvis du marché aux truffes près de la terrasse du restaurant de l’Univers Les premières truffes, non arrivées encore à maturité, se sont négociées entre 180 et 200€. La saison s’annonçant maigre, restait l’espoir que la production soit plus abondante en milieu de saison compte tenu des pluies tardives de l’été. Ce qui fut le cas ! Le marché s’est poursuivi par une brouillade aux truffes offerte par « l’Amicale Truffes Passion » accompagnée de vins offerts par la cave « Terra Ventoux » de Villes sur Auzon FETE DE LA TRUFFE ET DU TERROIR : Dimanche 4 février 2007 Chaque premier dimanche de février, lorsque la truffe noire est en pleine maturité, Carpentras fête son précieux trésor. Cette année, le parrain de la fête était Alain Senderens. Pour ceux qui ne le connaissent pas, c’est le grand chef parisien qui n’a pas hésité à rendre ses étoiles ! « Sa table parisienne allégée du superflu et recentrée sur l’essentiel, rejoint la philosophie d’Alain Senderens dans l’excellence » La FETE DE LA TRUFFE ET DU TERROIR demeure le rendez vous indispensable, incontournable pour les curieux, les amateurs de bonne chère et du terroir, les passionnés de la cuisine traditionnelle. Car outre : - les nombreux stands sélectionnés pour leur savoir faire et la qualité de leurs produits, -la conférence de Gilbert Espenon, -les explications précises, commentées sur le cavage par Maistre Sénac , - le concours de la plus grosse truffe (525grs ! 450€ !!)…………………….. ………il était possible d’assister comme chaque année à l’animation phare de la journée : le très attendu Atelier de Cuisine autour de la truffe noire présenté et animé par nos amis Maîtres Cuisiniers de France : Christian Etienne, Michel Receveur, Jean Pierre Martin, Michel Philibert, Jacques Picard, Thierry Maffre-Bogé . Lors de la traditionnelle cérémonie d’intronisation ont été promus « chevalier d’honneur » -Mr Alain Senderens, Grand chef Parisien ; -Mme Laurence Benveniste, écrivain « les chapeaux jaunes des papes » roman historique se déroulant à Carpentras, -Patrick Hernandez, chanteur compositeur disque d’or pour la chanson « born to be alive »; -Claudine Vigier, maître fromagère,à Carpentras -Jacques Picard, maître cuisinier de France, -Daniel Hebet du restaurant le jardin du quai à l’Isle sur la Sorgue. A cette occasion Jean Pierre Martin, déjà intronisé à Panazol près de Limoges s’est vu remettre les insignes de Chevalier avec remise de la cape. Il rejoint ainsi les permanents de la confrérie. AUTOUR DE LA MELANO QUELQUES CHIFFRES : 1488 tonnes en 1867, 55 tonnes de nos jours !! ; Même en rajoutant les truffes vendues « sous le manteau », nous sommes loin des productions du 19ième Siècle. 25000 hectares mis en adjudication par l’ONF dans le Vaucluse, 6000 dans le var. 10 000 hectares répertoriés de truffières artificielles actuellement en production La production française arrive difficilement à remonter malgré les recherches scientifiques Sécheresse, pollution, désherbant, mécanisation, arrosage artificiel non maîtrisé. Autant de questions qui se posent et entretiennent le mystère autour de la truffe. La truffe va-t-elle disparaître ? -Truffes noires et mondialisation La truffe noire tuber Mélanosporum avec son image de luxe, produit incontournable des tables prestigieuses, ne pouvait que succiter des convoitises mondiales. Il y a plus de vingt ans, seules, la France, l’Italie et l’Espagne étaient pourvoyeuses de ces précieux tubercules. Dès essais de plantations ont été faits en Californie aux Etats unis, mais les récoltes sont maigres. Par contre, les plantations en Australie et surtout en nouvelle Zélande sont plus organisées et structurées. Ces pays là ayant la même latitude des zones de production européennes possèdent des régions propices avec des sols calcaires et de l’ensoleillement. Deux raisons majeures expliquent cet engouement, d’une part les progrès agronomiques grâce à la mycorhization des plants par l’Inra et d’autre part, l’intérêt gastronomique avec l’installation de grands chefs européens dans ces pays. De même que dans certains milieux, il est de bon ton de posséder un vignoble de grand renom, ils existent des hommes d’affaires outre atlantique, des sociétés ou même des institut de recherche qui investissent dans d’importantes plantations. Par ailleurs le groupe italien Urbani Tartuffi est déjà présent dans plusieurs capitales mondiales. Va-t-il y avoir concurrence ? Pas forcément, parce que la demande est très importante, et que les truffes noires de Nouvelle Zélande, par exemple, n’arriveraient pas à la même saison. Les prix baisseront t’ils? Nous ne pensons pas. La demande est trop importante et la truffe est un des rares produits dont le prix est vraiment fonction de l’offre et de la demande. Le danger venant surtout de la mondialisation de la truffe de Chine, produit insipide, qui a envahi le marché. A cause de sa ressemblance externe et de son prix très largement inférieur, certains n’hésitent pas à la mélanger avec de la mélano. Est-ce que des contrôles inopinés pourraient être intensifiés ? Il ne faudrait pas que le consommateur soit grugé par des restaurateurs peu scrupuleux. Le risque existe !! -Ecologie et truffes. A l’heure où nous assistons à un changement climatique, où la pollution est grandissante, où l’utilisation des engrais et désherbants est massive, sachez que la truffe aime les terres vivantes. Celles où grouillent des multitudes d’insectes, où la microfaune, macrofaune et mésofaune sont présentes. . La vie grouille dessus comme dessous. Lorsque vous vous promenez dans une truffière , le sol est souple, aéré, contrairement aux terres mortes. Sachez qu’une truffière en production est encore une oasis, une réserve naturelle, témoin d’une terre encore vivante. . -Gastronomie Comme le conseille inlassablement notre chevalier et ambassadeur de notre confrérie à Paris, Claude Lebey : l’important est que nous achetions le meilleur produit à sa saison de production Ce vœu concerne aussi la préparation de la truffe noire Mélano, qui rappelons le, doit être accommodée le plus simplement possible, sans trop de cuisson et fraîche de préférence, donc en hiver .Bien que le prix soit élevé au kilo, 20 grammes par personne suffisent. Le rapport prix /poids ramène à une dépense raisonnable pour le prestige et l’intérêt gastronomique apportés au plat. Jean Pierre Martin, chevalier de notre confrérie et disciple d’Escoffier, vous offre la recette qu’il avait concoctée pour un dîner de Gala aux floralies de Panazol en 2005. « Les effluves de la truffe se propagèrent dans la salle, un grand silence s’en suivit et on n’entendit plus que le cliquetis des couverts ! » Le velouté de courge à la mélano avec sa barigoule d’artichauts -Crème de courge : Pour 4 personnes, faites revenir un oignon doux, couper un kilo de courge, enlever la peau, faire cuire à la vapeur. Mixer en ajoutant, 1dl de crème fraîche, un dl d’huile d’olive, sel, peu de poivre. Quelques minutes avant de servir, mélanger 80grs de truffes en fines lamelles. -Artichauts à la barigoule : La « barigoulo ou bérigoulo » est le mot provençal pour désigner un champignon « l’helvelle crépue », c’est aussi un chapeau de feutre à larges bords qui, autrefois, coiffait les paysannes, c’est enfin une manière de cuire les artichauts, sans doute parce qu’ainsi préparés, ils ressemblent au champignon. Prenez deux kilos de petits artichauts violets, enlevez les feuilles, partagez les fonds en deux ou quatre selon la grosseur de l’artichaut, ôtez le foin avec la pointe d’un couteau et mettez les au fur à mesure à tremper dans de l’eau citronnée afin qu’ils ne noircissent pas. Nettoyez une livre de petits oignons blancs, les hachez grossièrement. Coupez 200grs de petit salé que vous ferez préalablement blanchir. Faites dorer les oignons et le petit salé dans une cocotte avec un peu d’huile d’olive. Ajoutez 6 gousses d’ail en chemise, les fonds d’artichauts et un petit verre d’eau. Assaisonnez, couvrez et laissez mijoter une heure à tout petit feu. Ajoutez un peu d’eau si nécessaire. Dans une assiette, placez une coupe de crème de courge à la mélano près de laquelle vous disposerez les artichauts à la barigoule que vous arroserez avec une huile truffée. Vous pouvez rajouter des croûtons tartinés de crème de céleri à la truffe. OUVERTURE DU MARCHE AUX TRUFFES DE CARPENTRAS Le 23 novembre 2007 à 9H - rassemblement devant le restaurant de l’univers à 8H30 - Départ à 9H30 pour le parvis de la Cathédrale St Siffrein - Les chevaliers de la Confrérie désirant nous accompagner pour la traditionnelle bénédiction des Confréries veuillent bien venir avec leur médaille FETE DE LA TRUFFE ET DU TERROIR Le 3 février 2008 Salle Polyvalente à Carpentras Merci de votre soutien, cordialement et à bientôt DBP |