(discours Du 3 décembre 1999 de M Guy Bernard, Grand Maître de la confrérie)

Nous allons procéder à notre première séance solennelle d'intronisation au sein de la Confrérie de la Truffe du Mont Ventoux et du Comtat Venaissin ; Inutile de vous dire que nous avons eu à cœur de nous choisir une promotion de parrains de prestige : que ce soit dans le monde gastronomique, du spectacle ou dans celui de la presse nationale et internationale spécialisée. Nous tous, j'en suis persuadé, nous nous sentons, particulièrement honorés d'être réunis pour la défense et la promotion du diamant noir du Comtat Venaissin, autour du grand chef, unanimement connu et reconnu, qu'est BERNARD LOISEAU, parrain des parrains, bientôt, Grand Chevalier d'Honneur.

A la veille du prochain millénaire, nous avons voulu que la truffe entre dans le XXIème siècle, avec les attributs habituels de la noblesse, attachés à son rang.

Il est vrai qu'elle a toutes les qualités requises pour mériter cet honneur : connue à la cour des empereurs, à ROME, consacrée lors des festins pontificaux au Moyen Age en AVIGNON, sublimée par Vatel puis Brillat Savarin, elle n'avait pas besoin de quartier de noblesse supplémentaire pour atteindre son piédestal.

Pourtant, elle est née roturière, cette grande dame, dans le secret de notre terroir, sous une humble croûte de cette bonne terre balayée par le Mistral. Puis, elle s'est laissée surprendre par des mains expertes et habiles sous de tendres regards.

Aussitôt que mise en beauté, cette fille de basse extraction, si je puis dire, fait assaut de séduction, révèle son parfum de femme du monde, et, dès lors, exerce sans pitié son irrésistible charme...

Immédiatement, toute une cour se bouscule autour de cette princesse noire, fille de la foudre. Celle-ci, telle Emmanuelle aimant se lover dans un écrin d'osier, se fait désirer. Les uns la parent, les autres la préparent, les plus chanceux s'en délectent.